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21/04/2012

Des jeux vidéos et de leurs effets

A l'occasion du procès d'Anders Behring Breivik, à Oslo (Norvège), pour l'assassinat de 77 personnes, la question de l'influence, en l'occurrence néfaste, des jeux vidéos, notamment ceux qui sont violents, se trouve à nouveau posée. Il a ainsi affirmé qu'il s'est préparé mentalement aux tueries avec une utilisation intensive de jeux vidéos. Comme toujours la question est discutée. Un commentaire, à la suite de cet article qui exonère les jeux vidéos, nous semble très pertinent:  "Il ne s'agissait pas pour lui de se transformer en monstre, puisqu'il l'était dès le départ, mais il a banalisé l'acte de tuer en instaurant la confusion dans son cerveau entre virtuel et réel avec le jeu vidéo à haute dose. Cela a permis de gommer les restes de scrupules/conscience qui pouvaient l'habiter." Par les jeux vidéos, Breivik a accentué sa déréalisation volontaire. Il a aussi déclaré à son procès qu'il a travaillé à refouler ses émotions afin d'être "insensible et tempéré". Il s'est ainsi peu à peu coupé du monde et des autres, habitué à un univers virtuel de violence meutrière (et en s'entrainant dans un club de tir). Se nourrissant avec de telles images, s'auto-mutilant de la part sensible et incarnée de son humanité, il a glissé dans une folie meutrière - qui s'est tragiquement concrétisée - qui l'a totalement possédé jusqu'à aujourd'hui puisqu'il a assuré ne rien regretter.

Plus largement, une nouvelle fois, se pose la question capitale de la nourriture psychique (par les images, les sons et toutes les perceptions) et spirituelle que l'on ingère aussi et qui, insensiblement, à notre insu (tant il y a aujourd'hui, généralement, une désaffection et une ignorance vis à vis de ce sujet), modèle notre monde et nous transforme.

18:19 Publié dans Actualité | Lien permanent |  Facebook |

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